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La Place d'Espagne à Rome

La Place d'Espagne à Rome
La Place d'Espagne à Rome

Cette place tire son nom du palais appartenant à la cour d'Espagne qui y est situé , elte est entourée de grandes et belles maisons qui servent
d'hôtels aux etrangers , et parmi lesquels on remarque ceux dits de la grande Europe et de la ville de Londres. Vers le centre elle est ornée d'une belle fontaine faite par Pierre Bernin père du celèbre artiste de ce nota, som Urbain VIII, elle représente une barque, c'est pour cette raison qu'on l'appelle la Barcaccia. Mais sa principale décoration est formée par le grand et magnifique escalier qui conduit sur le mont Piucio, à l'eglise de la Trinité du mont ; il fut commencé sons Innocent XIII aux frais de Mr. Gouffier sur les dessins d'Alexandre Specchi , et acheté sous Benoît XIII par François de Sanctis.
A cette place aboutissent plusieurs rues : celle vis-à-yis l'escalier est appelée la rue des Condotti à cause des conduits de l'eau vierge qui passent dessous. Celle qui va vers h place du Peuple , est la rue du Babouin. Ces deux rues, ainsi que la place d'Espagne et les autres rues adjacentes, sont principalement occupées par des auberges , des magasins d'estampes, des ateliers des beaux arts etc.
Le grand escalier dont on a fait mention cidessus conduit à la place de la Trinité du mont, sur laquelle on voit

l'OBÉLISQUE DE LA TRINITÉ DU MONT.

Pour décorer de plus en plus cette métropole, et conserver les anciens monumens de la magnificence romaine, en 1789 , Pie VI, sous la direction d'Antinori, fit élever cet obélisque, qui est de granit d'Egypte , avec des hiéroglyphes ; il a 44 pieds et demi de hauteur , sans le piedestal : il était anciennement placé dans le cirque des jardins de Salluste, dont on a parlé ci-dessus.
Cet obelisque est appelé de la Trinité du mont, à cause de l'eglise de ce nom , située sur la même place ; elle fut bâtie par Charles VIII, roi de France, qui la donna aux religieux minimes de st. François de Paule. Aujourd'hui elle appartient aux sœurs du sacré-Cœur de Jésus, qui ont établi une maison d'éducation pour les demoiselles, dans le cou vent'qui en dépend. Cette église a été restaurée en 1815, et dans la sacristie on a placé la belle fresque de Daniel de Volterre représentant la déposition de la croix.

Itinéraire de Rome et de ses environs - Mariano Vasi - 1842

Le 3 août. nous n'avions pas le loisir de nous livrer à ces sentiments, nous étions troublés par la coupole de Saint-Pierre qui s'élevait à l'horizon; nous tremblions de n'arriver à Rome qu'à la nuit. Je parlai aux postillons, de pauvres diables fiévreux, jaunes et à demi morts; la vue d'un ccu les fit sortir de leur torpeur. Enfin, comme le soleil se couchait derrière le dôme de Saint-Pierre, ils s'arrêtèrent dans la via Condotti, et nous proposèrent de descendre chez Franz, près la place d'Espagne. Mes amis prirent un logement sur cette place; là nichent tous les étrangers.
La vue de tant de fats ennuyés m'eût gâté Rome. Je cherchai des yeux une fenêtre de laquelle on dominât la ville. J'étais au pied du Pincio; je montai l'immense escalier de la Trinità de' Monti, que Louis XVIII vient de faire restaurer avec magnificence, et je pris un logement dans la maison habitée jadis par Salvator Rosa, via Gregoriana. De la table où j'écris je vois les trois quarts de Rome; et, en face moi, de l'autre côté de la ville, s'élève majestueusement la coupole de Saint-Pierre. Le soir, lorsque le soleil se couche, je l'aperçois à travers les fenêtres de Saint-Pierre, et, une demi-heure après, ce dôme admirable se dessine sur cette teinte si pure d'un crépuscule orangé surmonté au haut du ciel de quelque étoile qui commence à paraître.
Rien sur la terre ne peut être comparé à cela. L'âme est attendrie et élevée, une félicité tranquille la pénètre tout entière. Mais il me semble que, pour être à la hauteur de ces sensations, il faut aimer et connaître Rome depuis longtemps. Un jeune homme qui n'a jamais rencontré le malheur ne les comprendrait pas.
Le soir du 5 août j'étais si troublé, que je ne sus pas faire mon marché, et je paye mes deux chambres de la via Gregc— riana beaucoup au delà de leur valeur. Mais en un tel moment comment s'occuper de soins si petits? Le soleil allait se coucher, et je n'avais plus que quelques instants ; je me hâtai de conclure, et une calèche ouverte (ce sont les fiacres du pays) me conduisit rapidement au Colysée. C'est la plus belle des ruines ; là respire toute la majesté de Rome antique. Les souvenirs de Tite-Live remplissaient mou âme; je voyais paraître Fabius Maximus, Publicola, Menennius Agrippa. 11 est d'autres églises que Saint-Pierre : j'ai vu Saint-Paul de Londres, la cathédrale de Strasbourg, le dôme de Milan, Sainte-Justine dePadoue; jamais je n'ai rien rencontré de comparable au Colysée.

Promenades dans Rome - Stendhal - 1858

Quelques auteurs ont prétendu que c'est dans cette place qu'exista la Naumachte de Domitien -, d' autres la placent près de l'Eglise de S. Silvestre in Capite; mais il n'y a rien de certain sur aucune de ces deux opinions : on trouve seulement que la Naumachie fut détruite après la mort de Domitien .
Cette place , l'une des plus spacieuses de Rome , est entourée d'hôtels garnis, fort commodes , motif pour lequel elle est la plus fréquentée par les étrangers: elle est aussi décorée de quelques palais,tels que celui de la Légation d'Espagne d'où elle a pris son nom , de celui de Mignanelli et de celui de Propagande.
La fontaine qu'on voit au milieu de la place, est appellée de la barcaccia , parce qu'elle a la forme d'uae barque . Ce fut le Chev. Bernin quï en conçut l'idée , et en fit le dessin par ordre d'Urbain VIII.
Le superbe escalier,qui donne à la place tant de noblesse, et qui monte à la Trinité des Monts, fut construit sur Le dessin de François, de Sanctis , sous le Pontificat de Benoit XIII, avec le produit d'un legs d'Etienne Gueffier, Français, qui laissa les fonds nécessaires pour la construction d' un si magnifique monument : il avait l'intention de donner un accès commode et décent à l'Eglise des Religieux Minimes,' devant laquelle s'élève , sur un grand, piédestal de marbre blanc , qui soutient une base de marbre gris , l'antique Obélisque De La Trinité Des Monts.
Le grand Pie VI, émule de l'immortel Sixte V , fit élever en 1789 sur ce mont, au devant de l'Eglise, le présent Obélisque sur lé dessin, et sous la direction de l'architecte Antinori dont ce Pontife se servit aussi pour élever ceux de Montecavallo et de Montecitorio.
Cet obélisque de granit rouge, rempli d'hyérogliphes, appartenait au Cirque de Salluste d'où il fut tiré; il était rompu; maïs après avoir été restauré, il sert de décoration et de monument de la magnificence Romaine .
L'idée de cette situation fut conçue dans lés vues d'avoir pour résultat, que de la hauteur des quatre fontaines, on vît à-la-fois trois obélisques , un à l'extrémité de chacune des belles rues qui sont sur l'Esquilin , sur le Quirinal et sur le Pincio , c'est à dire à Ste. Marie Majeure , à Montecavallo et à

L'EGLISE DE LA TRINITÉ DES MONTS

Le Roi Très-Chntien, Charles VIII, sur les instances de S. François de Paule , fit construire cette Eglise : elle fut consacrée , après l'an 1585 , le 9 Juillet , par Sixte V, qui lui conféra le titre Cardinalice'. ' Vers la fin du XVIII siècle , une grande partie de la voûte étant tombée , et l'Eglise ayant été abandonnée , elle a été nouvellement rétablie en 1816, aux frais de S, E. M. le Comte de Blacas , et magnifiquement décorée sur les dessins , et sous ia direction de l' architecte Mazois 4 le 25 août de la même année , elle a été solennellement consacrée par Mgr.l'Evêque d'Orthosîa , aujouvd'huy Evêque de S.Flour.
Baptiste Naldini a peint dans la première chapelle , à droite en entrant, le tableau en bois sur l'autel , représentant le Baptême de Jésus Christ, ainsi que l'Hérodiade , la Décollation et les autres faits historiques de la vie de S. Jean Baptiste.
Le tableau de l'autel de la seconde chapelle est un ouvrage récent de Mr. Ingres , qui y à peinai i'huile,Notre SeigneurcOnfiant,en pré.sence de quelques Apôtres , les clefs à S. Pierre, qui les reçoit à genoux.
Cette composition est d'un beau style, d'un dessin fort et assuré , et elle fait un honneur infini à M. ïngres, que Rome regrette aujourd'huy , et qui a été s'établir à Florence..
Dans la troisième chapelle, Daniel de Volterre a peint l'Assomption, ainsi que la Présentation de la Vierge au-Temple, et les cartons du Massacre des Innorens mis en couleur par Michel. Alberti, florentin , son élève . La naissance; de la Vierge, qu'on voit dans l'une des lunefe» tes, a été exécutée par Bizzera , Espagnol, et la Présentation . dans l'autre lunette , est une production de Paul Rosetti , qui peignit aussi l'Annonciation a côté de la fenêtre, les deux prophètes sur les pilastres , et les deux figures en dehors des côtés de l'Arc.. Toute la voûte-est de la main de Marc de Sienne et de Pellegvin de Bologne.
Les peintures, qui représentent la Passion dans la quatrième chapelle toute ornée de marbres , sont de Pàiïs Nogarî - et le tableau à huile de la flagellation est un ouvrage moderne de M. Pallière, Peintre français , natif de Bordeaux, qui vient de mourir dans un âge oà il promettait encore de nombreux travaux.
Dans la cinquième, on voit une crèche , l'adoration des Mages d'un côté ; de l'autre la Présentation au Temple , et deux Sybilles sur les pilastres , toutes peintures de l'Ecole dç Raphaël, mais de la manière de Jules Romain.
On observe dans la dernière chapelle, la Résurrection , l'Ascension , au dessus de l'autel et la Descente du St. Esprit avec les autres fresques : ces peintures sont antérieures à celles de la precédente, d'un style plus simple et plus soigné.
Les peintures qu'on observe dans la voûte de la nef transversale du même côté , sont d'un Sicilien qui servit Michel-Ange , et qui 'eut la présomption de vouloir l'imiter par des compositions de Sybilles, de Prophètes et autres figures, même par un Jugement dernier qui est maintenant détruit, dans lequel il avait fait des groupes nuds et autres objets,pour contrefaire son maître . Toutefois il y a au dessus , mais d'une autre pinceau , la Procession de pénitence faite par S.Grégoire, avec l'apparition de l'Ange sur le fort Adrien qui y est représenté tel qu'il existait sous Léon X, dont on voit le portrait dans la personne de S.Grégoire à genoux . On y observe aussi les deux petites chapelles de S. Pierre et de S. Paul qui étaient à l'entrée du Pont St. Ange ; le pont même sans les statues , et l'ancienne porte Cornelia ,' refaite par Alexandre VI dans les murs d'Aurélien , à l'angle du Mausolée, et érigée sur la rue qui conduisait à la Basilique Vaticane . Cette peinture mérite d'être appréciée à cause de la forme des monumens qu'elle nous a conservés.
Dans la petite chapelle qui est en face de cette même peinture , on observe sur l'autel un St. Joseph , ou un Repos en Egypte , tableau d'un coloris plein de vigueur , peint par M. Schnetz , artiste Français qui a remporté , en 1817 , le premier prix de peinture proposé par la célèbre \cadimie de S.Lnc à Rome, et dont •le sujet était le désespoir dcCaïn. : -'Après avoir passé devant le Maître autel , on voit de l'autre côte le couronnement de la Vierge au dessus du passage qui conduit à la Sacristie : cette peinture est de Frédéric Zuccheri. Celle de la voûte , représentant l'histoire de la Vierge avec les Prophètes Daniel et Isaïe au dessus- du grand arc , est de Périn del Vaga: c'est un ouvrage estimé et décrit par Vasari ; mais l'Assomption qui est au dessus,le Transit de la Vierge et la Piété ont été dessinés par Thadée Zuccheri, et achevés par Fréderic son frère.
La Chapelle suivante avait une petite Vierge en basrrelief avec des peintures qui faisaient allusion à l'histoire de la Vierge. C'est là que Mr. le'Chev. Thévemn a placé son'tableau représen» tant S. Louis , Roi de France , qui dépose la eôuronne d'épines transportée de la Terre sainte . Ce tableau , d'un dessin sage et raisonné , est une composition estimable d'un maître distingué dont le Roi de France a récompensé le talent, en le nommant Directeur de son Ecole des Arts à Rome .
Dans la chapelle qui suit ,. on admirait sur l'autel h Déposition de la Croix peinte par Daniel de Volterre,d'abord à fresque,puis reportée sur la toile , ouvrage de premier ordre . On a ôté ce tableau pour y faire quelques légères res-, taufations,et il va bientôt y être renlacé. En attendant on peut en voir,sur l'un des paliers du grand escalier du couvent qui est annexé à l'Eglise, une copie,dans les mêmes dimensions,, et qu'on dit avoir été exécutée par Nicolas Poussin . ll est resté quelques autres frasques de Daniel, qui ont souffert des injures du tems.
Les ornemens que ce Maître a peints sont entièrement détruits . On dit qu'il employa sept ans à l'exécution de tous ces travaux. ;
L'Annonciation à fresque dans la chapelle suivante est de César, Piémontais ; mais celle» de la voûte sont de Paul Cédaspe , Espagnol. Enfin les peintures , restées dans la dernière chapelle , ont été exécutées par César Neb biaj et le tableau à huile , représentant N. S. qui délivre un possédé , est une production moderne de M. de Forestier . Les connaisseurs ont montré beaucoup d'estime pour ce tableau.
Il y a aussi beaucoup de peintures dans le cloître du< Couvent ; elles représentent la vie de S. François de Paule ; mais elles sont gatées et effacées dans quelques parties .Parmi celles qui restent s on voit la canonisation du Saint par Léon X : ce travail est une estimable production du pinceau du Chey. d'Arpin, qui en est l'Auteur.

Description de Rome - Carlo Flea, Angiolo Bonelli - 1821

COLLÈGE DE PROPAGANDA FIDE

C'est ainsi qu'on appelle ce grand établissement religieux, fondé pour la propagation de la foi par le pope Grégoire XV, et achevé par Urbain VIII. Il fut commencé par le Bernin et achevé par le Borromini. On y reçoit les jeunes gens nés dans les pays des infidèles ou des herétiques , ils y fout leur éducation religieuse et civile, et retournent dans leurs pays comme missionnaires pour propager la foi. Dans cet établis* sèment il y a une belle imprimerie de caractères orientaux , et une église dédiée à l'Epiphanie du Seigneur.

Itinéraire de Rome et de ses environs - Mariano Vasi - 1842

Ce vaste Collège fut fondé par Grégoire XV «n 1622 ; augmenté ensuite, et doté par Urbain VIII qui le fit renouveller ci'après le dessin du Chevalier Bemin . Enfin Alexandre. VII fit construire la façade latérale , et l'Eglise dans le Collège même, sur les dessins du Borromino . Ce Collège est destiné à l'éducation des jeunesEcclèsiastiques qu'on employe à porter la Foi catholique parmi les iafidèles de l'Afrique , de l'Asie ; et on l'appelle Collège de Propaganda . On y entretient des étudians de toutes les Nations : on y en eigne la Philosophie , la Théologie et les langues étrangères et orientales.
Le Collège a été pourvu d'une bonne bibliothèque et d'une imprimerie, riche sur tout sous le rapport des caractères en différentes langues qui y sont au nombre de quarante espèces. Une Congrégation de Cardinaux est désignée pour diriger ce Collège.

Description de Rome - Carlo Flea, Angiolo Bonelli - 1821